Premier job d’été. “C’était drôle de travailler dans cet univers”, Sophie, 75 ans, raconte son été dans la marine marchande

Finding a summer job to save a bit of money is not a new concept. In 1970, Sophie landed her first summer contract as a syndic for sailors in Le Pouliguen. She shares her story.

With a twinkle in her eye and a confident stride, Sophie is not one to mince her words. “Work and travel build character,” asserts the 75-year-old from Nantes.

Through her exploration of England, Germany, and Italy, she seems to have lived a thousand and one lives. Yet, among these countless memories, it is her first summer job that she chooses to recount.

“Don’t think you can sit around with your feet up; you’re going to work, old girl.”

It was in 1970. That year, she was visiting Italy. She remembers falling in love with Rome, and also with a man she wanted to marry. “We were in love, much to my mother’s despair, who did everything she could to separate us,” Sophie adds, raising her eyebrows.

So, when summer came, her mother asked her to return to France, claiming to be ill. “She was perfectly fine,” Sophie grumbles. Moreover, upon her return, the welcome was less than warm. “Don’t think you can sit around with your feet up; you’re going to work, old girl,” her mother had said to her.

Without hesitation, the then 19-year-old set out to find her first summer job. Naturally, she looked along the coast, where hiring was more prevalent. “I got hired at the first place I stopped,” Sophie recounts.

This place was the merchant navy. Although she knew nothing about the maritime world, the Nantes native wore the hat of syndic for sailors for three months in Le Pouliguen. This profession still exists today and requires passing a category C civil service exam.

In this male-dominated environment, where sailors had a heavy hand on the wine, Sophie learned on the job.

In her drawers, Sophie carefully keeps her work certificate as a memory of her summer in the merchant navy.

© France 3 Pays de la Loire – Marie Gréco

Moreover, after only fifteen days of work, she found herself alone. The story is tragic. The man who had hired her passed away suddenly from cancer. Since he wasn’t replaced, only Sophie remained to manage the shop.

“At first, it disturbed me, but I pulled myself together and managed to work well,” she asserts. Every day, her mission was to monitor the boats passing through Le Pouliguen.

“I never understood marine weather.”

Sophie also had to inform sailors about the weather conditions at sea. Thus, when she arrived at work at nine in the morning, the young woman would call the merchant navy services in Saint-Nazaire. On the phone, they would talk to her about “swell,” “cloudiness,” and “UV index.”

“I never understood marine weather. Therefore, I put up a sign at the port telling sailors to call Saint-Nazaire themselves,” she laughs while recalling.

The sailors’ phrases were another aspect that Sophie found challenging to understand. “They had their own unique slang and vocabulary… Sometimes, I felt like we were speaking different languages,” the septuagenarian remembers.

Sitting in her rocking chair, she smiles as she looks at her work certificate: “It wasn’t a tiring job. My days were calm, and in hindsight, I think it was amusing to work in that environment.”

Sophie worked from July 1 to September 30, 1970, as a syndic for sailors in Le Pouliguen.

Sophie worked from July 1 to September 30, 1970, as a syndic for sailors in Le Pouliguen.

© France 3 Pays de la Loire – Marie Gréco

Yet, Sophie admits that the sailors intimidated her a bit at first. “In the first weeks, I wasn’t very comfortable in my shoes,” she emphasizes. It’s worth noting that generations separated them; she was not yet 20 while they were between 40 and 60 years old.

“With time, I realized they had a great sense of humor, which helped me relax,” says Sophie. Fifty-four years later, she fondly remembers the good times spent laughing with them while smoking rolled tobacco in the once-famous “Nil” cigarette paper.

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Trouver un job d’été pour mettre un peu d’argent de côté, ça ne date pas d’hier. En 1970, Sophie décrochait son premier contrat estival en tant que syndic des gens de mer au Pouliguen. Elle raconte.

Le regard rieur, la démarche assurée, Sophie n’est pas du genre à mâcher ses mots. “Le travail et les voyages, ça forge”, assure la Nantaise de 75 ans.

Entre la découverte de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Italie, elle semble avoir eu mille et une vies. Toutefois, parmi ces innombrables souvenirs, c’est celui de son premier job d’été qu’elle choisit de raconter.

Ne compte pas rester ici les doigts de pied en éventail, tu vas aller bosser ma vieille

C’était en 1970. Cette année-là, elle visitait l’Italie. Elle se souvient être tombée amoureuse de Rome, mais aussi d’un homme dont elle voulait devenir la femme. “On s’aimait, au grand désespoir de ma mère qui a tout fait pour nous séparer”, ajoute Sophie en haussant les sourcils.

Ainsi, quand est venu l’été, sa mère lui a demandé de rentrer en France, prétextant être malade. “Elle allait très bien”, bougonne encore Sophie. D’autant plus qu’à son retour, l’accueil ne fut pas des plus doux. “Ne compte pas rester ici les doigts de pied en éventail, tu vas aller bosser ma vieille”, lui avait lancé sa mère.

Sans broncher, la jeune femme d’alors 19 ans à peine, est donc partie en quête d’un premier travail d’été. Naturellement, elle a cherché sur la côte. Là où, déjà, ça embauchait le plus. “J’ai été prise au premier truc où je me suis arrêtée”, raconte Sophie.

Ce truc, c’est la marine marchande. Alors qu’elle ne connaissait rien à l’univers marin, la Nantaise a enfilé la casquette de syndic des gens de mer pendant trois mois au Pouliguen. Un métier qui existe encore aujourd’hui et pour lequel il faut passer un concours de catégorie C de la fonction publique.

Dans ce milieu d’hommes, où les marins avaient la main lourde sur le vin, Sophie s’est formée sur le tas.

Dans ses tiroirs, Sophie garde précieusement son certificat de travail en souvenir de son été passé à la marine marchande

Dans ses tiroirs, Sophie garde précieusement son certificat de travail en souvenir de son été passé à la marine marchande

© France 3 Pays de la Loire – Marie Gréco

D’autant plus qu’au bout de quinze jours de travail, elle s’est retrouvée seule. L’histoire est tragique. L’homme qui l’avait recruté est brutalement décédé à la suite d’un cancer. Pas remplacé, il ne restait plus que Sophie pour gérer la boutique.

“Au début, ça m’a perturbé, mais je me suis secouée et j’ai réussi à bien bosser”, assure-t-elle. Chaque jour, sa mission consistait à contrôler les bateaux qui passaient par Le Pouliguen.

Je n’ai jamais compris la météo marine

Sophie devait aussi informer les marins sur les conditions météorologiques en mer. Ainsi, lorsqu’elle arrivait au travail à neuf heures du matin, la jeune femme appelait les services de la marine marchande de Saint-Nazaire. Au téléphone, ils lui parlaient de “houle”, de “nébulosité” et “d’indice UV”.

“Je n’ai jamais compris la météo marine. De fait, je mettais une affiche au niveau du port pour dire aux marins d’appeler eux-mêmes Saint-Nazaire”, s’amuse-t-elle à raconter.

Les phrases des hommes de mers, c’est l’autre chose que Sophie a eu du mal à comprendre. “Ils avaient une gouaille particulière et leur propre vocabulaire… Parfois, j’avais l’impression qu’on ne parlait pas la même langue”, se souvient la septuagénaire.

Assise sur son fauteuil à bascule, elle sourit en regardant son certificat de travail : “ce n’était pas un boulot fatiguant. Mes journées étaient calmes et, avec le recul, je me dis que c’était drôle de travailler dans cet univers”.

Sophie a travaillé du 1ᵉʳ juillet au 30 septembre 1970 en tant que syndic des gens de mer au Pouliguen

Sophie a travaillé du 1ᵉʳ juillet au 30 septembre 1970 en tant que syndic des gens de mer au Pouliguen

© France 3 Pays de la Loire – Marie Gréco

Sophie admet tout de même que les marins l’intimidaient un peu, au début. “Les premières semaines, je n’étais pas très à l’aise dans mes baskets”, appuie-t-elle. Il faut dire que des générations les séparaient, elle n’avait pas encore 20 ans tandis qu’ils avaient entre 40 et 60 printemps derrière eux.

“Avec le temps, je me suis rendu compte qu’ils avaient beaucoup d’humour, alors ça m’a détendu”, raconte Sophie. Cinquante-quatre ans plus tard, elle garde en mémoire les bons moments passés à rire avec eux en fumant du tabac roulé dans l’ancien célèbre papier à cigarette “Nil”.

Les Avantages d’un Job d’Été

Un emploi d’été comme celui de Sophie présente de nombreux avantages:

  • Expérience Professionnelle: Un job d’été offre une première expérience qui peut enrichir un CV.
  • Responsabilités: Gérer des tâches importantes dès un jeune âge permet de développer un sens des responsabilités.
  • Réduction du Stress Financier: Accumuler des économies pour des projets futurs ou simplement pour les dépenses quotidiennes peut être très motivant.
  • Rencontres Inoubliables: Travailler avec divers individus aide à créer des liens sociaux et à développer une carrière potentielle.

Conseils Pratiques pour Trouver un Job d’Été

  1. Mise à Jour de Votre CV: Assurez-vous que votre curriculum vitae reflète vos compétences et expériences.
  2. Démarche Active: Ne vous limitez pas aux offres en ligne; visitez les entreprises locales et faites des demandes spontanées.
  3. Préparez-vous aux Entretiens: Pratiquez vos réponses à des questions courantes pour faire bonne impression.
  4. Réseautage: Parlez à vos amis, votre famille ou d’anciens collègues pour découvrir des opportunités cachées.

Étude de Cas: Sophie au Pouliguen

Le parcours de Sophie illustre parfaitement comment un emploi d’été peut changer une vie. Son expérience au Pouliguen ne se limite pas à un simple travail; elle a forgé des souvenirs, gagné en confiance, et découvert un milieu professionnel dont elle ignorait tout.

Tempérament Adaptable

La capacité de Sophie à s’adapter rapidement à un environnement inconnu et à relever des défis inattendus est un exemple d’une compétence essentielle sur le marché du travail aujourd’hui.

Conclusion Personnelle

Bien que cette histoire date de 1970, les leçons de Sophie demeurent actuelles. Cet été-là, elle a appris à naviguer dans des eaux à la fois figuratives et littérales, mêlant rires et dure réalité du travail. Ces récits inspirent non seulement les jeunes en quête d’un emploi d’été, mais rappellent également aux adultes l’importance des expériences formatrices.

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