2023-04-18 14:51:24
The High Council for Equality between Women and Men (HCE) asks the government that France quickly regain its sovereignty in the production of the abortion pill. The production of the two drugs used for medical abortions, misoprostol and mifepristone, is in the hands of a single producer, the Nordic Pharma group, a substantial part of whose capital is American.
Friday April 7, Matthew Kacsmaryk, federal judge of Texas, announced to suspend the marketing authorization in the United States of mifepristone (RU 486), one of the two components of the abortion pill used for medical abortions, causing the referral to the Supreme Court by President Joe Biden.
The American situation poses the threat of a shortage linked to the constitution of stocks by the American States which seek to compensate for a possible stoppage of the production and/or marketing of mifepristone and misoprostol. Another risk: a sharp increase in prices, due to possible production and supply disruptions.
Already, for a few days in France, the actors in the field have been alerting to the shortages of misoprostol in certain pharmacies, particularly in Lille or in the Paris region. In France, 70% of abortions are medical [1]access to abortion risks being severely restricted, seriously undermining women’s sexual and reproductive rights.
Whatever the decision of the Supreme Court, the HCE demands a rapid response from the public authorities in the face of the danger linked to the monopolistic production of the abortion pill, concentrated in the hands of a largely American pharmaceutical laboratory. Three years ago (cf. vigilance of May 27, 2020recalled in 2022) that the HCE recommends that the public authorities exercise real control over these products and relocate their manufacture in Europe and as soon as possible in France.
For women’s rights, it is essential that the public authorities ensure that all the products and medicines necessary for abortion are constantly available.
Pour rappel, la mifépristone et le misoprostol, deux molécules indissociables pour la pilule abortive, ont connu des destins agités liés à des problèmes économiques, renforcés par des interventions importantes des mouvements anti-IVG (voir ci-dessous). Concernant le Mifégyne : La découverte des propriétés abortives du RU486, « Mifégyne », produit des laboratoires Roussel-Uclaf, est réalisée en 1982 par Etienne-Émile Baulieu qui signe un accord avec l’OMS, en 1983, pour pouvoir utiliser mondialement cette molécule comme abortif. En France malgré d’importantes actions des mouvements anti-avortement, elle est commercialisée en 1988 grâce à une injonction du ministre de la santé, Claude Evin, et elle sera associée, en 1991, avec le Misoprostol ou « Cytotec » pour une meilleure efficacité. En 1997, après le rachat de Roussel-Uclaf par les laboratoires Hoechst, le combat des opposant.es à l’avortement a connu aux Etats-Unis des niveaux rarement atteints. Des médecins ont été assassiné.es, et la majorité des cliniques, les cliniques privées en premier lieu, ont renoncé à pratiquer l’IVG. Le puissant groupe pharmaceutique Hoechst Roussel (devenu Aventis depuis son rapprochement avec Rhône-Poulenc), menacé d’un boycott de ses produits, avait ainsi, dès 1994, renoncé à commercialiser aux Etats-Unis la pilule abortive RU 486 avant d’abandonner totalement ce produit, suite aux pressions des groupes anti-avortement en Allemagne et surtout aux Etats -Unis. La molécule est cédée gratuitement au laboratoire Exelgyn, dirigé par le codécouvreur de la molécule, Edouard Sakis, en 2000. En 2010, après sa mort, le laboratoire Exelgyn est racheté par Nordic Pharma, filiale de Nordic Groupe. Concernant le Misoprostol : Le Misoprostol, médicament associé à la Mifégyne pour pratiquer les IVG médicamenteuses, a connu une aventure similaire : médicament de la famille des prostaglandines, initialement utilisé dans le traitement des ulcères d’estomac, il a été commercialisé, dès 1986, par le laboratoire américain Pfizer mais il a été constaté que le Cytotec avait été retiré du marché à partir du moment où l’utilisation du produit ne servait plus qu’en majorité à l’IVG. Actuellement une présentation destinée exclusivement à l’IVG, dix fois plus chère, est commercialisée par Nordic Pharma. Ainsi, la production des médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses est dans les mains d’un seul producteur, le groupe Nordic Pharma, avec des risques de rupture de production et d’approvisionnement et de pression sur les prix.
Press release, HCE, April 18, 2023
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